CONCERT du samedi 5 octobre 2024 à 20h30

Collégiale de MEUNG-SUR-LOIRE





















Corinne SERTILLANGES, soprano

Jean-Pierre GRIVEAU, orgue





avec la participation du Quatuor de flûtes

de l’École de Musique de Meung-sur-Loire


dans le cadre du VIème Festival des Orgues en Pays de Loire Beauce




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PROGRAMME

et textes chantés



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Wolfgang Amadeus MOZART, 1756-1791

Air de concert K 583 “Vado, ma dove ?“

[soprano & orgue]


Vado, ma dove ? Oh Dei !   

Je vais, mais où ? ô Dieux !

Se de' tormenti suoi,

Si de ses tourments,

Se de' sospiri miei

Si de mes soupirs

Non sente il ciel pietà!

Le ciel ne ressent pas de pitié.

Tu che mi parli al core,

Toi qui parles à mon cœur,

Guida i miei passi, amore ;

Guide mes pas, ô amour ;

Tu quel ritegno or togli

Toi, dissipe sa réserve

Che dubitar mi fa.

Qui me fait douter.




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Johann PACHELBEL, 1653-1706

Partita sur “Ach, was soll ich Sünder machen ?

(Ah ! Que dois-je faire, pêcheur?)

Choral et 6 variations

[orgue]




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Henry PURCELL, 1659-1695

Mort de Didon (extrait de Didon et Énée)

[soprano & quatuor de flûtes]


When I am laid in earth,

Quand je serai sans vie, gisant sous terre,

May my wrongs create no trouble in thy breast.

Que mes torts ne troublent pas ton cœur.

Remember me, remember me,

De moi, souviens-toi toujours,

But ah! Forget my fate.

Mais ah ! oublie mon triste sort.




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Antonio VIVALDI, 1678-1741

Trois Airs

[soprano & orgue]


“Domine Deus Agnus Dei“ (extrait du Gloria RV 588)


Domine Deus Agnus Dei Filius Patris

Seigneur Dieu, Agneau de Dieu, le Fils du Père


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“Cum dederit“ (extrait du Nisi Dominus RV 608)


Cum dederit dilectis suis somnum. 

Il en donne autant à ses bien-aimés pendant leur sommeil.

Ecce hæreditas Domini, filii. 

Voici l'héritage du Seigneur : des fils. 

Merces fructus ventris.

Le fruit des entrailles est une récompense.


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“Quoniam tu solus sanctus“ (extrait du Gloria RV 588)


Quoniam Tu solus Sanctus

Car toi seul est Saint




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Antonio VIVALDI, 1678-1741

Concerto RV 299

II. Largo cantabile - III. Allegro

transcrit par Johann Sebastian BACH, 1685-1750 (BWV 973)

[orgue]




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Georg Friedrich HAENDEL, 1685-1756

Deux Airs

[soprano & orgue]


Air “Ah ! Spetiato“ (Opéra Amadigi)


Ah ! spietato !

Ah ! impitoyable !

e non ti muove

et ça ne te bouge pas

Un affetto sì costante

Une telle affection constante

Che per te mi fa languir?

Qu'est-ce qui me fait languir pour toi ?


Ma crudel, tu non sai come

Mais cruel, tu ne sais pas comment

Fai sdegnar’ un alma amante

Faire dédaigner un bon amant

Che tu brami di tradir.

Que vous aspirez à trahir.


Ah ! spietato !

Ah ! impitoyable !

e non ti muove

et ça ne te bouge pas

Un affetto sì costante

Une telle affection constante

Che per te mi fa languir?

Qu'est-ce qui me fait languir pour toi ?


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Air “Tornami a vaghegiar“ (Cantate “O como chiare e belle“)


Tornami a vagheggiar che me

Regarde-moi à nouveau avec délice,

co a trionfar presto ritornerai,

car avec moi, bientôt,  tu triompheras encore,

fiume Latino!

fleuve latin !

Se da ogni rio disastro

Car de tout terrible désastre

ti libera quell’Astro

te libère cet Astre

che in lieto sa cangiar il tuo destino.

que sait transformer en liesse ton destin.




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Jean-Pierre GRIVEAU, 1968-

Rose des blés (2005)

Poème de Mario RIGAULT, 1927-2010

[soprano & orgue]



Ô brillant créateur ! C’est au pays du miel
Que vous avez conçu, de votre main divine,
Ce joyau lumineux sous la voûte du ciel,
Dans un riche terreau si proche de l’ondine.


Pétri de mots d’amour, le noble enfantement
Devient le patrimoine issu de l’œuvre humaine
Aujourd’hui pour demain, au nom d’un sentiment
Qui se doit d’honorer chaque intime domaine.


Aimable et fraîche rose, accepter notre accueil
En climat beauceron fait de terres fertiles.
Nos villages groupés vous guident sur le seuil
Ô source de clartés galantes et subtiles !


Vous êtes florifère, en bouquets généreux,
Et dans votre famille on vous nomme « grimpante »
Fierté de nos jardins, vos rameaux vigoureux
Vont offrir mille fleurs, féconde « remontante ».


Que de tons chaleureux, cuivrés et nuancés,
A l’écoute d’un orgue appelant une osmose !
Que de ravissements, de rêves caressés
Entre cet enchanteur et Madame la Rose !


Pour vos dignes parrains, vous consacrez les blés
En prélude aux moissons jusqu’à l’heure des chaumes,
Emportés dans le vent, vos styles rassemblés
Seront les messagers comme autant de diplômes.


Ensemble célébrons la Colombe et la Paix,
Au nom de cette Rose, accorte Souveraine.
Vous êtes un symbole, une lumière vraie,
Car dans nos cœurs fervents, vous demeurez la Reine.




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Reynaldo HAHN, 1874-1947

Deux mélodies

[soprano & orgue]



À Chloris (extrait des Douze Rondels)

Poème de Théophile de Viau, 1590-1626



S'il est vrai, Chloris, que tu m'aimes

Mais j'entends, que tu m'aimes bien

Je ne crois point que les rois mêmes

Aient un bonheur pareil au mien


Que la mort serait importune

De venir changer ma fortune

A la félicité des cieux !


Tout ce qu'on dit de l'ambroisie

Ne touche point ma fantaisie

Au prix des grâces de tes yeux.



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Rêverie (extrait des Chansons grises)

Poème de Victor HUGO, 1802-1885


Puisqu'ici-bas toute âme

Donne à quelqu'un

Sa musique, sa flamme,

Ou son parfum ;


Puisqu'ici toute chose

Donne toujours

Son épine ou sa rose

A ses amours ;


Puisque l'air à la branche

Donne l'oiseau ;

Que l'aube à la pervenche

Donne un peu d'eau ;


Puisque, lorsqu'elle arrive

S'y reposer,

L'onde amère à la rive

Donne un baiser;


Je te donne, à cette heure,

Penché sur toi,

La chose la meilleure

Que j'aie en moi !


Reçois donc ma pensée,

Triste d'ailleurs,

Qui, comme une rosée,

T'arrive en pleurs !


Reçois mes vœux sans nombre,

O mes amours !

Reçois la flamme ou l'ombre

De tous mes jours !


Mes transports pleins d'ivresses,

Pur de soupçons,

Et toutes les caresses

De mes chansons !




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Carl-Philip-Emmanuel BACH, 1714-1788

SONATE en La mineur Wq 70.4

I. Allegro assai – II. Adagio – III. Allegro

[orgue]




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Wolfgang Amadeus MOZART, 1756-1791

Air de concert K 578  «Alma grande e nobil core»

[soprano & orgue]


Alma grande e nobil core
Une âme grande et un cœur noble,

Le tue pari ognor disprezza.
Tes pareils les méprisent.

Sono dama al fasto avvezza
Je suis une dame accoutumée à l’apparat

E so farmi rispettar.
Et je sais me faire respecter.

Va, favella a quell’ingrato,
Va, parle à cet ingrat,

Gli dirai che fida io sono.
Dis-lui que je suis fidèle.

Ma non merita perdono,
Mais il ne mérite pas le pardon,

Sì mi voglio vendicar.
Oui, je veux me venger.

Ingrato non merita perdono,
L’ingrat ne mérite pas le pardon,

Sì mi voglio vendicar

Oui, je veux me venger.





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jp griveau © tous droits réservés  .  septembre 2024